Craniothérapie

Il faut savoir que contrairement aux idées reçues, les os du crâne sont mobiles (sauf la partie basse de l’occiput). Ils sont emboîtés de telle façon qu’ils permettent une certaine mobilité, importante d’ailleurs car elle conditionne le bien-être quand le crâne « respire » normalement. Cette respiration crânienne repose sur deux moments alternés que l’on appelle Compliance-Elastance (l’alternance exprimant bien l’idée d’une respiration crânienne).

Lorsqu’elles accouchent, certaines femmes doivent faire appel aux forceps et parfois à la césarienne. Si la naissance de l’enfant est en partie due à l’accompagnement par forceps, les fascias sont compressés, contractés, densifiés et l’on se retrouve devant des enfants qui ont souffert d’un stress majeur du fait de leur expulsion du confort maternel sans l’accompagnement de la descente rotatoire entre les parois du bassin de la mère. De plus et surtout lors de l’utilisation des forceps, le petit crâne a été soumis à une pression intense susceptible de créer des traumatismes.

Ces enfants hurlent la nuit. Ils sont incapables de trouver le sommeil car au moment de l’accouchement, ils ont subi une agression physiologique terrible à cause des forceps qui ont comprimé le crâne. Or celui-ci est enveloppé de fascias, comme tous les organes de notre corps, mais la différence réside entre l’extérieur et l’intérieur ; la différence se fait sentir par un blocage.

Les enfants en bas âge n’ont pas de références, ils sont inquiets, ils souffrent et vivent cela comme une punition. Ils ont l’impression d’être contraints à quelque chose qu’ils ne connaissent pas, d’où leur agitation.

Les enfants qui naissent de cette manière (forceps, expulsions très longues ou dilatations) doivent absolument être vus par des ostéopathes ou fasciathérapeutes ou tout praticien de la craniothérapie (*) afin de permettre au pédiatre de déceler les éventuels problèmes (enfant hyperactif par exemple) et d’éviter de donner des médicaments qui ne servent à rien car il s’agit d’un phénomène purement mécanique.

J’ai eu souvent l’occasion de traiter des personnes venues au monde par les forceps. Ils m’ont expliqué qu’avant le traitement par la fasciathérapie, ils avaient l’impression de vivre dans un aquarium : ils étaient coupés du monde extérieur et cette séance était pour eux comme une renaissance, comme une immense sensation de liberté. Ils vivaient un nouveau départ.

( * ) traitement pour lequel la fasciathérapie se révèle être extrêmement efficace.